Dernière mise à jour le 4 mai 2023 par Divernet
Le nombre de « zones mortes », c’est-à-dire des zones d’eau en pleine mer qui ne contiennent aucun oxygène, a plus que quadruplé au cours des 50 dernières années, selon un rapport qui vient d’être publié par le Smithsonian Environmental Research Center in Science, basé aux États-Unis.
Dans les eaux côtières, les sites pauvres en oxygène ont été multipliés par plus de 10 depuis 1950, et les scientifiques affirment qu'ils s'attendent à ce que la teneur en oxygène continue de baisser dans et en dehors de ces zones à mesure que la Terre se réchauffe.
Le déclin ne peut être stoppé qu’en maîtrisant à la fois le changement climatique et la pollution par les nutriments, selon le rapport.
"L'oxygène est fondamental à la vie dans les océans", déclare l'écologiste marine Denise Breitburg, auteur principal de l'étude. « La diminution de l’oxygène dans les océans compte parmi les effets les plus graves des activités humaines sur l’environnement terrestre. »
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Les scientifiques travaillent pour GO2NE (Global Ocean Oxygen Network), créé en 2016 par la Commission océanographique intergouvernementale de l’ONU. Leur rapport serait le premier à examiner de manière aussi approfondie les dangers qui pèsent sur les océans, qui contiennent la moitié de l’oxygène de la planète.
Dans les zones mortes comme dans le golfe du Mexique, les niveaux d’oxygène ont diminué au point que la vie marine s’étouffe et meurt.
À mesure que les poissons évitent ces zones, leurs habitats se rétrécissent et ils deviennent plus vulnérables aux prédateurs ou à la pêche. Certains animaux peuvent prospérer dans des zones mortes, mais la biodiversité globale diminue.
Là où des baisses plus faibles de la teneur en oxygène se produisent, la croissance des animaux peut être retardée, leur reproduction entravée et des maladies ou la mort peuvent en résulter, affirment les auteurs.
Un faible taux d'oxygène peut également déclencher la libération de produits chimiques dangereux tels que l'oxyde nitreux, un gaz à effet de serre jusqu'à 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, et le sulfure d'hydrogène toxique.
Le réchauffement des eaux de surface rend plus difficile pour l’oxygène d’atteindre l’intérieur des océans et d’y être retenu.
Dans les eaux côtières, la pollution excessive par les nutriments provenant des terres crée des proliférations d’algues qui drainent l’oxygène à mesure qu’elles meurent et se décomposent.
Le rapport souligne également que lorsque l'eau se réchauffe, les animaux ont besoin de plus d'oxygène et que les récifs coralliens peuvent dépérir sans suffisamment de gaz vital.
Le rapport appelle à une approche en trois volets pour résoudre le problème : lutter contre le changement climatique et la pollution par les nutriments en réduisant les émissions de combustibles fossiles et en améliorant les systèmes septiques et l'assainissement ; protéger la vie marine vulnérable en créant davantage de zones ou d'espèces marines protégées ; et améliorer le suivi des faibles niveaux d’oxygène dans le monde entier, afin de permettre de prédire où se trouveront de futures zones mortes ou à faible teneur en oxygène.
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06-janv.-18
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