LA VOIE À SUIVRE AVEC LES PFO
À MONTRÉAL EN 2015, la Société médicale sous-marine et hyperbare (UHMS) et DAN ont accueilli les professionnels les plus compétents à un atelier de consensus sur le foramen ovale breveté et l'aptitude à la plongée. Les sujets abordés étaient comment diagnostiquer un FOP, comment réduire les risques encourus et, bien sûr, comment le FOP est lié aux plongeurs.
Environ 25 % des plongeurs, comme la population générale, souffrent de FOP, mais le risque de DCI est assez faible.
Un FOP peut survenir seulement après la naissance, si le foramen ovale ne se ferme pas correctement. Cela se produit chez environ un quart de la population, même si la plupart des gens ne s’en rendent jamais compte.
Le foramen ovale est un trou dans la paroi entre les oreillettes droite et gauche du cœur. La taille du trou et la quantité de sang qui coule varient. Chez certaines personnes, le flux sanguin ne s'arrête jamais, tandis que chez d'autres, il ne s'écoule qu'après une activité intense, comme soulever des poids, mais cela peut également se produire après une égalisation grâce à la manœuvre de Valsalva, après avoir toussé ou déféqué.
Le type de PFO le plus dangereux pour les plongeurs est le PFO avec RLS, qui est un shunt spontané de droite à gauche.
Cela pourrait entraîner une embolie paradoxale, qui se produit lorsqu'un caillot (thrombus) passe d'une veine systémique à une artère systémique et provoque un accident vasculaire cérébral.
Après une plongée, des embolies gazeuses veineuses (EGV) sont présentes dans le sang, le risque est donc plus grand. Les symptômes d'une embolie paradoxale provoquée par VGE sont généralement ceux associés à la fois à une maladie de décompression neurologique ou cutanée (DCI).
Apparu dans DIVER en novembre 2018
Le risque de DCI pour les plongeurs récréatifs avec un FOP est assez faible, mais l'une des questions auxquelles l'atelier a tenté de répondre était de savoir comment identifier les plongeurs à risque et que faire s'ils le sont.
Les lignes directrices stipulent que les plongeurs qui ont eu plus d'un épisode de DCI avec manifestations cérébrales, vertébrales, vestibulo-cochléaires ou cutanées doivent être testés pour un FOP par des experts dans le domaine.
Les plongeurs à risque de DCI avec un FOP ont trois options pour réduire ce risque.
La première est d'arrêter de plonger, la deuxième est de plonger prudemment et d'éviter de se forcer après la plongée, et la troisième est de fermer le PFO, même si cela ne garantit pas qu'un DCI ne se reproduira plus jamais.
Après une fermeture du PFO, le temps minimum dont un plongeur a besoin pour arrêter de plonger est d'au moins trois mois.
Les tests doivent confirmer que le trou est complètement fermé et que le patient doit également avoir arrêté de prendre des médicaments antiplaquettaires.
Il est important de garder à l’esprit que la DCI est principalement causée par une exposition importante en plongée (profondeur, durée et vitesse de remontée). Toute personne pratiquant la plongée extrême court le risque de contracter une DCI, même si elle n'a pas de FOP.
DAN Europe est une organisation mondiale à but non lucratif qui fournit des conseils médicaux d'urgence et une assistance en cas de blessures en plongée sous-marine. Il promeut également la sécurité de la plongée à travers la recherche, l'éducation, les produits et services.