Les plongeurs présentant un foramen ovale perméable (FOP) ou un trou dans le cœur ont cinq fois plus de risques de souffrir d'un épisode majeur de maladie de décompression, selon une équipe de chercheurs de l'hôpital universitaire de Berne, en Suisse.
Le lien entre la présence d’un FOP et un risque accru de maladie de décompression est reconnu depuis longtemps. Sachant qu’environ 25 à 30 % de la population est atteinte d’un FOP, la plupart des plongeurs atteints de cette pathologie ne savent pas qu’ils ont un trou dans le cœur.
230 plongeurs avec plus de 200 chacun des plongeurs a été invité à examiner son carnet de plongée, analyser leur historique de plongée et décrire toute maladie liée à la décompression dans le contexte de la plongée entreprise. Des examens échographiques du cœur des plongeurs ont ensuite révélé la présence ou non d'un FOP.
27 pour cent des les plongeurs de l'étude ont été trouvés 27 % d’entre eux, soit plus d’un quart, avaient souffert d’au moins une lésion neurologique grave* nécessitant un traitement hyperbare. Seuls 6 % des plongeurs sans FOP avaient souffert du type de DCI majeure identifié dans l’étude.
Toutefois, les chercheurs ont découvert que les plongeurs présentant un petit trou dans le cœur, classé comme un FOP de grade 1, ne semblent pas être confrontés à un risque accru. La recherche a démontré que plus la taille du FOP est grande, plus le risque de plongeur victime d'un incident de décompression.
L'étude a été publiée dans le European Heart Journal (juin 2004)
* Le type de courbure référencé dans la recherche comme une DCI grave a été défini par les symptômes suivants : perte de connaissance et altération du contrôle des intestins ou de la vessie après la plongée.
Des recherches antérieures (1999) menées par le Dr Michael Knauth de l'Université de Heidelberg ont montré que les plongeurs avec FOP étaient beaucoup plus susceptibles de présenter des signes de petites lésions, de cicatrices et de zones de tissu mort dans leur tissu cérébral.