Les symptômes réapparaissent après le vol : le plongeur a-t-il volé trop tôt ?
Divers Alert Network examine un cas dans lequel un plongeur a été évacué pour recompression, mais est rentré chez lui plus tôt que DAN ne l'avait conseillé, et ses symptômes sont réapparus – cela aurait-il pu être évité si le plongeur avait retardé son vol ?
A propos de la plongée
Un instructeur de plongée de 28 ans a effectué une longue plongée de 45 m avec un mélange gazeux et une décompression. Le lendemain, il a effectué une plongée (à l'air) à 26 m pendant 65 minutes et s'est ensuite senti plus fatigué que d'habitude.
Symptômes présents
Le lendemain, plus de 24 heures après sa dernière plongée, il a ressenti une douleur/brûlure à l'épaule droite. Le lendemain, lorsque DAN a été appelé, il a eu une sensation altérée à la hanche et au coude. Il recevait les premiers soins à l'oxygène depuis six heures sans aucune amélioration significative lorsque l'appel à DAN a été effectué.
Les conseils de DAN
Le médecin DAN n'était pas certain que le plongeur souffrait de DCI, sur la base des informations fournies. On lui a demandé de continuer à respirer de l'oxygène pendant quelques heures supplémentaires ce soir-là et de prendre de l'ibuprofène. Dans la matinée, il serait réévalué.
Le plongeur se trouvait au Timor, où il n’y a pas de chambre, et il devrait être évacué pour traitement si les symptômes ne s’amélioraient pas.
Lorsque DAN a parlé au plongeur le lendemain, il avait continué à respirer de l'oxygène pendant encore six heures, et encore une heure ce matin-là. Il pensait que l'ibuprofène avait soulagé la « pression » qu'il ressentait dans le bas du dos, mais a déclaré que la douleur dans son épaule droite et l'hypersensibilité au niveau de son épaule, de son bras et de sa poitrine étaient toujours présentes. Il ressentait également une gêne à la hanche droite, sentait des vagues de douleur traverser son coude droit et avait un petit doigt droit raide. Lorsqu’il tentait certaines activités légères, il avait des difficultés à respirer et était essoufflé.
Évacuation requise
Le médecin de DAN a recommandé au plongeur d'être vu par un spécialiste médical hyperbare et lui a dit qu'un traitement de recompression était une possibilité. DAN a déterminé que l'établissement le plus proche, capable et disponible pour soigner ce plongeur au moment de son accident, se trouvait à Singapour. DAN a donc commencé à coordonner son évacuation.
En attendant d'être évacué vers Singapour, le plongeur a respiré de l'oxygène pendant encore trois heures et a déclaré se sentir beaucoup mieux.
Traitement
Une fois à Singapour, le plongeur a été évalué et a fini par recevoir deux traitements de recompression. Ses symptômes ont pour la plupart disparu, mais il ressentait toujours une gêne à l'épaule après le traitement.
Conseils contradictoires « Ne pas voler »
Le médecin de plongée a conseillé au plongeur de ne pas voler pendant trois jours, mais DAN a indiqué que cela était insuffisant et qu'il devrait attendre au moins une semaine avant de rentrer à Timor, compte tenu de l'éloignement de sa destination.
Le plongeur a fini par rentrer chez lui quatre jours après le traitement et à son retour, le plongeur a informé DAN qu'il présentait des symptômes résiduels à la hanche, à l'épaule et au coude.
Les médecins de DAN ont conseillé au plongeur de continuer à prendre de l'ibuprofène pendant plusieurs jours pour soulager l'inflammation résiduelle, de rester hydraté et de s'abstenir de faire de l'exercice ou d'aller en altitude. L'état du plongeur ne s'est pas davantage détérioré, mais l'amélioration a été très lente, à sa grande frustration.
Commentaire de Dan
Même si les symptômes du plongeur étaient légers, ils étaient persistants. Le plongeur a été évacué vers Singapour et a reçu deux soins. Malheureusement, les conseils de DAN d'éviter de voler pendant au moins une semaine n'ont pas été suivis.
Dans de nombreux cas, les plongeurs sont autorisés à voler trois jours après leur dernier traitement s’ils restent asymptomatiques. C'est souvent une bonne chose et de nombreux plongeurs qui suivent ce conseil n'ont plus de problèmes – même si un petit nombre en auront.
Dans ce cas, la recommandation de DAN était plus conservatrice que celle du médecin, car DAN tenait compte de l'éloignement du plongeur.
Il n'est pas surprenant que le vol ait aggravé prématurément l'état de ce plongeur, car il est probable qu'il ait des bulles résiduelles dans son système. Lorsque les plongeurs ont des bulles résiduelles, il faut souvent plus de temps pour que les symptômes persistants disparaissent complètement.
Ce cas sert de rappel important pour adhérer aux conseils de DAN, car nos gestionnaires de cas prennent en compte tous les aspects de la situation d'un plongeur lorsqu'ils fournissent des conseils.