Petar Denoble examine les PFO, ou Patent Foramen Ovale, et comment ils peuvent affecter les plongeurs
En juin 2015, à Montréal, au Canada, la Société médicale sous-marine et hyperbare (UHMS) et DAN ont accueilli les professionnels les plus compétents à l'atelier de consensus sur le foramen ovale breveté et l'aptitude à la plongée. Les sujets abordés étaient comment diagnostiquer un FOP, comment réduire les risques encourus et bien sûr comment le FOP est lié aux plongeurs. Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger les actes du Patent Foramen Ovale et du Fitness to Dive Consensus.
Un FOP ne peut survenir qu'après la naissance, si le foramen ovale ne se ferme pas correctement. Cela se produit chez environ un quart de la population, même si la plupart des gens ne s’en rendent jamais compte. Le foramen ovale est un trou dans la paroi entre les oreillettes droite et gauche du cœur. La taille du trou et la quantité de sang qui coule varient. Chez certaines personnes, le flux sanguin ne s'arrête jamais, tandis que chez d'autres, il ne circule qu'après une activité intense, comme soulever des poids ; mais cela peut aussi arriver après avoir égalisé avec la manœuvre de Valsalva, après avoir toussé ou déféqué.
Le type de PFO le plus dangereux pour les plongeurs est le PFO avec RLS, qui est un shunt spontané de droite à gauche. Cela pourrait entraîner une embolie paradoxale, qui se produit lorsqu'un caillot (thrombus) passe d'une veine systémique à une artère systémique et provoque un accident vasculaire cérébral. Après une plongée, des embolies gazeuses veineuses (EGV) sont présentes dans le sang, le risque est donc plus grand. Les symptômes d'une embolie paradoxale provoquée par VGE sont généralement ceux associés à la fois à un accident de décompression neurologique ou cutané (DCS).
Le risque de DCS pour les plongeurs récréatifs porteurs d'un FOP est assez faible, mais l'une des questions auxquelles l'atelier a tenté de répondre est de savoir comment identifier ceux qui sont à risque et que faire à ce sujet. Les lignes directrices stipulent que les plongeurs qui ont eu plus d'un épisode de DCS avec manifestations cérébrales, vertébrales, vestibulocochléaires ou cutanées doivent être testés pour un FOP par des experts dans le domaine.
Les plongeurs présentant un risque de DCS avec un FOP disposent de trois options pour réduire ce risque. La première consiste à arrêter de plonger, la deuxième à plonger prudemment et à éviter de se forcer après la plongée, et la troisième à fermer le PFO, même si cela ne garantit pas qu'un DCS ne se reproduira plus jamais. À Plongeur d'alerte vous trouverez quelques conseils utiles sur la façon de plonger de manière prudente.
Après une fermeture du PFO, le temps minimum dont un plongeur a besoin pour arrêter de plonger est d'au moins trois mois. Les tests doivent confirmer que le trou est complètement fermé et que le patient doit également avoir arrêté de prendre des médicaments antiplaquettaires. Il est important de garder à l’esprit que le DCS est principalement causé par une exposition importante en plongée (profondeur, durée et vitesse de remontée). Toute personne pratiquant une plongée extrême risque de contracter un DCS, même si elle n'a pas de FOP.
Références : © Alert Diver — T4 automne 2016